Tout savoir du métier de coordonnateur SPS

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La prévention des risques sur un chantier est une part entière de la coordination Sécurité Protection de la Santé (SPS). Celle-ci est consacrée par les articles R. 4532-1 à R. 4532-76 du Code du travail et est valable pour plusieurs types de chantiers selon leur catégorie. Le coordonnateur SPS est celui qui s’occupe de la mise en œuvre des principes de la coordination SPS. À ce titre, les responsabilités qui lui incombent sont très éparses et ce sont elles qui définissent le cadre de ses compétences.

En quoi consiste le métier de coordonnateur SPS ?

Le coordonnateur SPS est un professionnel chargé de s’assurer de la sécurité et de la protection de la santé de tous les intervenants sur un chantier de génie civil ou de bâtiment. Il est surtout sollicité sur des chantiers qui font intervenir plusieurs acteurs (entrepreneurs ou travailleurs indépendants) travaillant en coactivité sur le même chantier.

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D’après les dispositions du Code du travail, l’intervention du coordonnateur SPS est obligatoire sur « tout chantier fermé et indépendant de génie civil ou de bâtiment où interviennent plusieurs entreprises ou travailleurs indépendants, même les sous-traitants ». La nature des opérations de chantier rend obligatoire l’intervention de ce professionnel. Le Code civil définit clairement 3 catégories d’opérations pour lesquelles cette obligation est valable :

  • Les opérations de catégorie 1 faisant intervenir plus de 10 000 hommes par jour ou un budget de 4M€ et avec plus de 10 entreprises pour les opérations de bâtiment ou plus de 5 pour les opérations de génie civil ;
  • Les opérations de catégorie 2 faisant intervenir plus de 500 hommes par jour ou un budget de 300 000€ ou encore qui sont exécutées sur un chantier de 30 jours où est déployé un effectif en pointe de plus de 20 salariés ;
  • Les opérations de catégorie 3 qui comportent toutes les autres types d’opérations hors catégories 1 et 2.

Ainsi, ce métier puise sa légitimité du fait qu’on estime que l’interaction entre plusieurs acteurs différents comporte de nombreux risques professionnels. C’est la raison pour laquelle le coordonnateur SPS se doit de mettre en place les mesures préventives idoines pour limiter au mieux la survenue d’accidents de travail.

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Quelles sont les missions du coordonnateur SPS ?

Les missions d’in coordonnateur SPS sont de plusieurs natures. De façon succincte, on en dénombre 3 et chacune d’elle implique plusieurs sous-missions.

La création et l’étude du projet de l’ouvrage

La création et l’étude du projet de l’ouvrage permettent de définir les mesures entrant dans le cadre de la coordination SPS et d’en étudier la faisabilité. Cela aboutit généralement à l’élaboration d’un plan général de coordination (PGC), celle du plan particulier de sécurité et de protection de la santé (PPSPS) ainsi que la constitution d’un dossier d’intervention ultérieur sur l’ouvrage (DIUO).

Le coordonnateur SPS se charge aussi de définir le cadre du déploiement et de l’exploitation des installations générales (protections communes, accès temporaires, outils de levage, installations électriques…) ; tout ceci après l’ouverture du registre journal.

La mise en œuvre de l’ouvrage

Dès lors que les phases de conception et d’étude sont dûment achevées, le coordonnateur SPS se doit de veiller à l’application de toutes les mesures de sécurité. Pour cela, il clarifie auprès de tous les intervenants sur le chantier les modalités d’utilisation des installations et du matériel. Les consignes de sécurité et de santé au travail leur sont également communiquées.

Il incombe au coordonnateur SPS d’inspecter le chantier afin de veiller à ce que toutes les mesures de sécurité du PPSPS soient effectivement appliquées par les travailleurs. En fonction de l’évolution du chantier, il peut réadapter le PGC ou compléter le dossier d’intervention ultérieur sur l’ouvrage.

La circonspection des interférences

C’est au coordonnateur SPS avec l’aide du chef d’établissement en activité de délimiter le chantier afin de préciser les zones de circulation, mais aussi, de déterminer et de marquer les zones dangereuses pour les intervenants sur le chantier. Toutes les zones non indépendantes et non closes doivent aussi être marquées de même que les installations annexes (restauration, vestibules, sanitaires…).

Les consignes y afférentes sont alors transmises aux travailleurs et une organisation est mise en place pour que les premiers secours soient rapidement administrés en cas d’accident. 

Comment devenir coordonnateur SPS ?

Il suffit d’avoir un profil expérimenté dans le secteur du BTP pour devenir coordonnateur SPS. Ainsi, un conducteur de travaux, un chargé d’affaires ou un chef de chantier peut prétendre à ce métier.

S’il n’existe pas vraiment de formation pour exercer ce métier, il faut tout de même un BAS+2 ou un Bac+5 en bâtiment. L’unique obligation concerne la détention d’un certificat SPS de niveau 1, 2 ou 3 qui certifie que vous détenez les compétences nécessaires à l’exercice de ce métier.

Où suivre une VGP formation pour garantir au maximum la sécurité des travailleurs dans un chantier ?

En plus de l’intervention d’un coordonnateur SPS sur un chantier, pour garantir une sécurité maximale des personnes qui y travaillent, chaque entreprise doit respecter les contrôles périodiques obligatoires ou contrôles VGP. Ces contrôles ont pour rôle de déceler d’éventuelles anomalies ou pannes sur tous les équipements de travail, ceci dans le but d’éviter tout accident pouvant mettre à mal la sécurité des travailleurs. Étant donné que ces vérifications s’effectuent régulièrement, il serait avantageux pour les entreprises de former leurs propres employés à cet exercice, au lieu de louer les services de professionnels externes pour le faire.

Où se former pour effectuer des contrôles VGP ?

Pour effectuer des contrôles sur des engins de levage et de terrassement, il faut suivre une formation spécialisée dans un organisme agréé comme AFA Contrôle. Ce centre de formation possède 15 centres de formation dans toute la France, ce qui fait qu’il est accessible à tout résident de l’hexagone. La formation se déroule en 2 ou 15 jours en fonction du profil et des besoins du client. Ce dernier peut également souhaiter l’accompagnement d’un expert sur son lieu de travail, pour un approfondissement des techniques apprises. Dans ce cas, le temps de formation peut être prolongé. S’agissant du prix d’une formation VGP il varie en fonction du nombre de machines à étudier (grue auxiliaire, nacelle, chariot élévateur, camion grue, accessoire de levage, engin de terrassement, grue araignée…). Il est possible de faire financer sa formation partiellement ou totalement par un organisme comme pôle emploi, mon compte formation ou PCO EP par exemple, selon le profil du demandeur. 

Pour une formation complète, l’organisme AFA Contrôle divise la formation VGP en trois parties notamment :

  • Une partie théorique : l’objectif de cette partie est d’inculquer à l’apprenant les notions relatives au contrôle et à la sécurité des équipements (période de contrôle selon le type de machine, présentation des contrôles requis, étude des arrêtés, pourcentage des accidents de travail et coût pour les structures…).
  • Une partie pratique : ici, l’apprenant doit mettre en pratique les notions apprises au cours de la partie théorique et maîtriser l’utilisation des différents outils de contrôle. Il doit ensuite établir un constat d’intervention.
  • Une partie évaluation : cette étape doit être validée afin que l’apprenant obtienne sa certification VGP. Cette partie comprend un test théorique, un test pratique et un bilan, suivi de la correction des tests. 

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